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1993 une année utopique,  commandez le.

Genève Shanghai aller retour en train

204 pages, 30 frs + 5 frs de port.

La GALERIE de photos PEINTES par JJK  

   

 

 

 

 

 

 

       Cour Pénale Internationale

Amsterdam le 29 août 2019, un jeudi

Delft  le 9 septembre 2022 de 12h25 

Fromage et fleur des Pays-Bas

La Haye Den Haag,   9 septembre 2022  

Mer du Nord Polder

Moulin à vent

Scheveningen, bord de la mer à la Haye

 

 

Drogue Index 

  Europe / index

 

 

42332 la plage de Scheveningen,

 

Amsterdam, la ville qui pense à demain.

Joyau culturel et économique européen, Amsterdam est connectée au monde par la mer, la terre et l’air. Victime de son succès, la belle Batave devient exiguë, elle doit se réinventer pour affronter l'avenir.

Le Grand Amsterdam.

Avec une population en constante augmentation, on comptait 1000 habitants en 1300, un million d'habitants, aujourd'hui. Mais la conurbation de Randstad, son bassin économique, s'agrandit encore plus vite, il représente en 2019, 8,3 millions de personnes, soit la moitié du pays. La mégapole planifiée, écologique et sociale est devenue un enjeu mondial, 57% des terriens vivent dans des métropoles. Amsterdam a mis la qualité de vie en tête de ses objectifs. Le grand Amsterdam s’est transformé en laboratoire urbain, un Think Tank, une boîte à idées ouverte à tous. La capitale économique hollandaise a un peu plus de chance que les autres, car elle a pu repousser la mer et gagner des terres avec ses polders. Cela a permis d’étaler une économie avide de croissance, de miser sur des petites et moyennes entreprises. Tout en gardant une agriculture de proximité, n’allez pas croire que tout est parfait, cette dernière grande consommatrice de chimie a décimé une partie des insectes du pays. La montée des eaux, le réchauffement climatique, les mutations de la société et les déshérences sociales sont des défis mondiaux. Amsterdam agit, de nombreuses solutions sont à l'essai, il suffit de se promener pour les découvrir.

L’urbanisme.

Le quartier d'Osdorp, situé à 7 km du centre, est un bon exemple de cette qualité de vie appliquée. On ne parle plus de mixité, tous les habitants sont des Amstellodamois. Sur les canaux aux berges boisées du Hoekenesgracht, s'ébattent les oies et les foulques, pêchent les hérons et autres cormorans. Une bio diversité qui donne de la joie aux ornithologues du dimanche. Un temple protestant est incrusté dans un immeuble, des appartements en bois s’échappent des façades. Le centre des loisirs est un travail d'architecture, de verre et de béton recyclés. L’envie d’habiter ici se révèle dès les premiers pas. L’eau qui s’écoule de canal en canal apporte cette fraîcheur lors des chaudes journées d’été. Mais pas seulement, certains utilisent une barque pour rejoindre leur job ou se balader. Sujata, une étudiante en architecture, me voit prendre des photos, elle m'interpelle.

- La construction du quartier a commencé dans des années 60, il fait partie du projet " les cités-jardins de l'Ouest". Ici, il y a de grands espaces verts entre les immeubles, l'originalité des ensembles architecturaux joue un rôle primordial. Une esquisse de place du village s'est développée autour des arrêts de bus. Plusieurs magasins, des lieux de rencontre, des terrasses, il a très peu d’enseignes franchisées. Une zone à 30 km/h, des caméras de surveillance, une bonne compréhension entre les habitants ont permis d'atténuer les violences. Mon père tient un petit restaurant halal sur Osdorper Ban, un endroit comme ceci, il y en a des centaines dans les banlieues.

Économie circulaire.

Cette ville classée dans le top 5 du monde capitaliste, éden fiscal pour les multinationales (les lois vont changer en 2020). Voit la sphère associative organiser une nouvelle économie, Sujata me donne un exemple.

- Amsterdam est à la pointe du recyclage des matériaux de construction. Sur internet, on trouve, des escaliers, des toits, des plaques de béton ou des poutres, de deuxième main et expertisées par des ingénieurs. Des architectes se servent d'éléments d'immeubles en déconstruction, pour dessiner de nouvelles maisons. Des informaticiens organisent cette récupération, une économie de plusieurs milliers de tonnes de CO2. Mais sans l'aide des autorités, cette économie ne serait pas viable.

L’âge d’or flamand.

La question se pose, comment édifier le Grand Amsterdam sans laisser dans la marge, les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas, participer à cette croissance. Une réflexion originale c’est engagée sur l’âge d’or flamand (1584-1702). C'est la belle époque, l’art flamand est hissé au sommet de la culture européenne, financé entre autres par l’esclavage et le pillage de ses colonies. Les descendants des milliers d'esclaves importés sont aujourd'hui Néerlandais et Néerlandaises, ils voient ces années fastes d’un autre œil. Pour ouvrir le débat, le musée de la ville d’Amsterdam a enlevé le terme âge d’or de ses salles et a présenté les portraits de locaux célèbres aux origines coloniales. Si cette initiative n'est pas appréciée par tous, elle permet de mettre en lumière un passé pas aussi doré que ça.

Enjoy & Respect

Comme de nombreuses villes, Amsterdam souffre de son tourisme, depuis 60 ans sa tolérance dope son nombre de visiteurs, maintenant c’est la huitième plaie du capitalisme, la poule aux œufs d’or se transforme en cauchemar. Les majors des vacances globalisées se sont offert Amsterdam, engrangent les bénéfices et distribuent les miettes à l’économie locale. On trouve des bulbes de tulipe "made in China" chez les marchands de souvenirs. Les prix des logements au centre sont gonflés par Airbnb et ses sbires. Les classes populaires émigrent vers des banlieues toujours plus éloignées, pourtant ce sont elles qui font tourner la ville. Une jeunesse européenne qui profite de vols au rabais, sans concurrence pour le train. Le temps d’un week-end, ils trouvent dans les bars l’alcool qui coule à flots, les coffeeshops vendent des denrées illicites. Tous les matins, Dam se réveille avec la gueule de bois, les derniers hommes d’affaires en séminaire, errent dans les rues à la recherche de leurs hôtels. Dans le port d’Amsterdam, il n’y a pas que des marins qui chantent. 18 millions de touristes s'invitent par année, 30 sont annoncés pour la fin de la décennie, la saturation est atteinte. La ville a lancé sa campagne " Enjoy & Respect". La municipalité a durci ses lois contre les incivilités, elle a muselé Airbnb, elle a divisé par deux le nombre de coffeeshops et les vitrines des dames du quartier rouge. Amsterdam se met à rêver d’une journée sans touristes, comme les dimanches sans voitures.

Le smart business.

Les visiteurs sont là, il faut leur donner de la culture, tous les musées sont complets, les billets s'achètent à l’avance sur internet. Il y a bien de petites galeries, des musées privés, mais le tourisme de masse veut uniquement le meilleur et vite. La ville s'est doté d’un nouvel espace culturel au centre-ville, l'Eye (l’Œil), un bâtiment ultra moderne, posé sur les berges de l'IJ, derrière la gare Centrale. Le musée du cinéma, la porte d'entrée vers le monde de l'image en mouvement. C’est un smart musée, si vous n’avez pas une carte bancaire ou un smartphone, vous pourrez l’apprécier que de l’extérieur. L'argent sonnant et trébuchant n'est plus le bien venu, me fait remarquer le serveur, qui rajoute.

- Entre nous, le magasin du musée regorge d’objets, de livres, et de gadgets racontant vos acteurs et films préférés. Lorsque vous payez avec votre carte, vous rendez un service aux algorithmes qui se feront un plaisir de tirer votre portrait cinématographique et vendre vos sensibilités aux plus offrants, c’est le smart business.

Nation cycliste.

Le deux roues classique voit son aura à la baisse, le parking devient problématique et les vols endémiques. Les trottinettes et autres gyropodes électriques prennent le relais, plus facile à ranger dans le corridor ou au bureau. Sur les ponts étroits du centre historique, les géraniums essayent de parler avec les passants, hélas, poussés par le temps qui les dépasse, les passants courent au travail. Seules les camionnettes de livraisons prennent le temps de se parquer sur ces charmants petits ponts, et occultent le paysage. Les bateaux-bus et les taxis s’électrifient, les transports publics efficaces sont en constante évolution, ce qui a permis une amélioration de la qualité de l’air. Il faut noter qu'à l'intérieur des trams, le contrôleur bénéficie d'un bureau spacieux et bien équipé. Ce dernier polyglotte informe les passagers sur l’état du trafic, vend des tickets, et dirige les touristes. Cependant, dans la périphérie les autoroutes slaloment entre les gratte-ciels et virent au rouge pendant les heures de pointe. Dans le port d’Amsterdam, ce n’est plus les cornes de brume qui rythment la vie, mais les klaxons et les sirènes.

La réalité.

Amsterdam est confrontée à la même problématique que les autres grandes villes, célèbre ou pas. Comment redéfinir l’espace spatial de la ville, comment créer une qualité de vie en maîtrisant ses émissions de CO2 ? Dit comme ceci, ça ne prend que trois mots sur une ligne. Mais dans la réalité la question est divisée en deux : croissance ou décroissance. La première on la connaît, plus nous sommes, plus on consomme, les usines tournent, les actionnaires investissent, un monde parfait se dessine. Pour beaucoup d’Amstellodamois, ce concept arrive à ses limites et la décroissance se profile comme alternative cohérente. Travailler moins, consommez mieux, partager les richesses, décentraliser la culture, égalité hommes femmes, les relations intergénérationnelles, profiter de la nature, tous ces mots servent à l’élaboration d’une qualité de vie contemporaine, le futur de nos cités. Rassurez-vous, les barons de la smart finance, ont déjà calculé le prix d’une balade dans les bois, le bénéfice d’un vol d’oiseaux sauvages ou le chant d'un ruisseau.

 

  

 

 

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